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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 18:29

Vendredi soir. La fin de la semaine. Je vais pouvoir souffler. Normalement demain soir nous sommes invités à une pendaison de crémaillère chez des amis de mon compagnon, j'y ai pensé toute la semaine, mais j'ai bon espoir que mon cherétendre ait oublié puisqu'il n'en a pas parlé une seule fois... Ce serait le scénario idéal, j'exècre ce genre d'évènements sociaux informels pour lesquels il n'y a aucun script. Je me sens en marge du reste de l'assistance, et si je parviens à faire péniblement illusion, c'est au prix de nombreux efforts. Cela me renvoie en pleine figure ma différence.   

 

Nous nous installons dans le canapé. Son portable vibre. Rappel : "crémaillère".

"- Oh merde, la crémaillère de Josette c'est demain, j'avais complètement oublié!"

Oh merde, comme tu dis. Je feins la surprise également :

"- Ah oui, moi aussi j'avais complètement oublié. Bon je te préviens, je ne vais pas rester longtemps."

Au moins c'est dit. Je ne vais pas rester longtemps. Le principal, c'est d'y aller, non? Le principal, c'est de faire l'effort de venir. Dans la foulée, il reçoit un texto d'un de ses amis qui lui demande s'il vient à la fameuse crémaillère. Il répond "Je ne sais pas encore, je suis malade". Nous en restons là.

 

Le lendemain matin, dans la salle de bain. Lui:

"- Je ne sais pas quoi faire pour ce soir.

- Comment ça?

- Je ne sais pas si on va y aller ou pas.

- Pourquoi? Tu ne te sens pas mieux?

- Si si, ça va. Si j'ai dit à Max que j'étais malade, c'était surtout au cas où nous n'irions pas.

- Pourquoi tu ne voudrais pas y aller alors? Il y aura tous tes amis, ça te fera du bien de les voir.

- Oui mais tu vas encore être la première à partir."

 

Et oui, je vais encore être la première à partir, et évidemment, cela va être mal perçu. Je précise que je comprends la réaction de mon compagnon. Il est sensible à l'opinion de ses amis, ce qui est bien normal. Tout le monde voudrait que son/sa moitié soit parfaitement accepté(e) par son entourage. Je comprends également la réaction de ses amis, qui, ne pouvant pas comprendre mon comportement, inventent, dans un souci de rationalisation, tout un tas de raisons pour le justifier : associable, bizarre, froide, hautaine... Rien d'étonnant, nous l'avons tous déjà fait au moins une fois : que celui qui ne sente pas concerné jette la première pierre! La nature (humaine) ayant horreur du vide, il est normal que nous cherchions à expliquer ce que nous ne parvenons pas à comprendre, avec plus ou moins de succès. Ce comportement est à ce point répandu qu'il a même été conceptualisé en psychologie. Il s'agit de "l'attribution causale". (Je ne vais pas rentrer dans les détails de la théorie, mais je trouvais simplement intéressant de le signaler, d'autant que le hasard veut que ce concept m'ait été enseigné peu de temps après l'épisode que je relate ici... La vie est bien faite.)

 

Donc, pour en revenir à nos moutons : je comprends.

 

Mais Dieu que ça fait mal.

 

J'étais toute contente à l'idée de me dire que j'allais y aller 2h, de 20h à 22h (très important d'avoir un cadre et une limite horaire!), prouvant ainsi à mon cherétendre que j'étais cap', me le prouvant à moi-même, tout en me préservant et en m'évitant une fatigue que j'aurais pu traîner des jours durant si j'étais restée plus longtemps. Où est le problème? Ca n'est pas un manque de respect que de partir tôt! Venir, picoler comme un trou, draguer toute l'assemblée, vomir sur la table et étaler son vomi partout dans l'appartement de ses hôtes dans un souci de création artistique (je suis sûre qu'on a déjà vendu des toiles avec du vomi dessus, mais fermons la parenthèse), ça oui, c'est un manque de respect. Mais partir tôt?! N'a-t-on pas le droit d'être différent? N'a-t-on pas le droit d'être mal à l'aise dans certaines situations? N'a-t-on pas le droit d'être soi-même?

 

Pourquoi les gens se vexeraient-ils? Parce que je ne rentre pas dans le moule? Parce qu'ils ne me comprennent pas et que cela les agace? Parce qu'ils ont préparé des petits fours et qu'il va leur en rester sur les bras? Parce que je ne bois pas d’alcool ? Pardon d’être rabat-joie et contrariante. Pardon de venir perturber l’image, lisse, que vous aimeriez que je renvoie et qui vous permettrait de rester attachés à vos précieuses habitudes. Je ne fais pourtant rien de mal, j'essaye au contraire d'être quelqu'un de bien, au jour le jour. Mais voilà, je ne suis pas désirable socialement, je ne participe pas à la bonne ambiance de la soirée, je ne rayonne pas au milieu des autres (j’irradie plutôt des ondes négatives !) et cette indésirabilité sociale, même justifiée, sera toujours mal vue. C’est la pire des tares dans une société telle que la nôtre, car si vous n’existez pas au milieu des autres, vous n’existez pas. (Mon cher Shakespeare selon moi la vraie question serait plutôt «Etre parmi les autres ou ne pas être») Votre personnalité aura beau être riche, votre moralité irréprochable, vos qualités indénombrables…. Qu’importe. Sans désirabilité sociale, point de salut.

 

Nous avons beaucoup discuté mon compagnon et moi, et j'ai fini par me décourager totalement et me dire qu'il valait mieux que je  ne vienne pas du tout. Après tout, si je fais l'effort de venir 2h et que cela est mal perçu, à quoi bon? Autant inventer une excuse et ne pas venir du tout, non? Alors que lui était arrivé à la conclusion "Ok, tu viens 2h, et qui vivra verra", moi je suis arrivée à la conclusion "Peu importe ce que je peux faire, peu importe les efforts fournis, cela ne sera jamais assez. Autant ne pas venir."  Je me suis donc retrouvée en larmes, à me dire que je n'étais qu'une merde (oui, l'auto apitoiement est dans ces cas-là assez intense), que la vie était injuste, que si les gens avaient conscience de ce que je vivais, plutôt que de me juger ils me couvriraient de pétales de fleurs et me proposeraient de se relayer pour me masser les pieds H24 (on peut rêver, non?).

 

C'est si dur, parfois. Mon hyperadaptation est à double tranchant, c'est une chance qui me porte la poisse : elle me permet de passer inaperçue mais d'un autre côté lorsque je manifeste des comportements bizarres les gens ne peuvent pas les interpréter correctement.

 

Je ne suis même pas sûre qu'en expliquant ce qu'est le syndrome, les choses soient différentes. Je serai toujours le vilain petit canard qui sera prié de se justifier, et il y aura toujours des personnes qui elles ne se feront pas prier pour douter de moi!

 

Mon compagnon est donc parti seul à sa soirée, il a dit à ses amis que j'étais malade (c'est à peu près le 3748è fois qu'on utilise cette excuse) et je suis restée devant la télé avec ma tribu (chats, chien, on s'est tous tenu chaud sur le canapé). C'est un grand sentiment de solitude qui m'envahit dans ces cas-là. Comment faire? Comment savoir quel comportement adopter? Y aller? Ne pas y aller? Mentir? Expliquer?

 

Je n'ai pas voulu cette différence mais elle m'habite depuis toujours et je fais de mon mieux pour l'assumer et cultiver ma confiance en moi. Je préfère penser que c'est une richesse et que mes qualités compensent les aspects négatifs du syndrome. Mais dans ces cas-là, quand je suis face à ce type de situations, tout s'effondre comme un château de cartes, et je ne suis plus qu'un mouton noir qui ne pourra jamais faire partie du troupeau.

a-step-too-far.jpgPhoto de Rich Byham - "A step too far" - Flickr

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commentaires

P
OMG tout pareil sauf... qu'en plus je suis jalouse maladive
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E
Après avoir fini de lire "L'Asperger au féminin, Comment favoriser l'autonomie des femmes atteintes du syndrome d'Asperger", de Rudy Simone (et l'avoir annoté partout partout partout), je reviens lire avec assiduité.<br /> <br /> Je n'ai pas eu trop de soucis du genre "ce soir j'ai un rhube", vu que mon mari n'a jamais voulu que nous sortions. Il n'avait pas d'amis même s'il m'encourageait à en avoir, ben non, merci. Je savais déjà que à plus de 6 autour d'une table, c'était l'horreur et que ses deux fils comptaient double, donc j'étais obligée de me barrer en plein repas pour me réfugier dans un placard et essayer de me calmer... Quand tu es chez toi, c'est un peu difficile, l'excuse du rhume...
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T
Salut,<br /> <br /> &quot;Ce soir ? J'peux pas, j'ai un rhube&quot;<br /> <br /> Joli titre et article très bien écrit, bravo ! :)<br /> <br /> Ce genre de situation m'arrive régulièrement et<br /> j'ai quelques petits questions. <br /> <br /> Je suis aspie, enseignant/chercheur en math appliquées et<br /> entouré de beaucoup d'aspies, mon milieu professionnel<br /> me convient bien et je m'y sens plutôt bien (milieu avec très peu<br /> de conventions sociales). <br /> Ma copine par contre n'est pas aspie, les relations<br /> sociales sont importantes pour elle, elle travaille dans le privé <br /> et sort d'une école de commerce. <br /> <br /> Tout va bien avec elle mais mes relations avec ses amis ne sont pas des plus faciles, alors<br /> qu'elle est aussi très sensible à l'opinion de ses amis.<br /> <br /> Le vendredi soir elle aime bien décompresser avec eux, sortir, boire un verre, discuter, <br /> danser, s'amuser, sans buts ou activités précises.<br /> <br /> De mon côté, le vendredi soir, je préfère décompresser,<br /> ce qui veut dire être seul ou rien qu'avec elle, <br /> ou éventuellement être avec mes collègues aspies.<br /> <br /> Je redoute assez fortement les soirées du vendredi soir<br /> avec ses amis ! (le samedi soir cela va mieux car j'ai eu le temps<br /> de me reposer !)<br /> <br /> J'ai donc souvent envie de la sortir la phrase magique <br /> &quot;Ce soir ? J'peux pas, j'ai un rhube&quot; !<br /> <br /> Mais bon, elle aimerait que je sois présent à &quot;ses&quot; soirées. <br /> Et d'un autre côté, je ne suis pas &quot;incapable&quot; d'y aller, ce n'est pas comme si cela était pour moi impossible.<br /> <br /> J'oscille donc toujours entre y aller ou ne pas y aller.<br /> Rarement, je me suis dit &quot;cool elle me propose<br /> une soirée avec ses amis !&quot;, à chaque fois ce fut plutôt,<br /> &quot;mince, comment cela va se passer, cela serait bien<br /> que je vienne, mais comment je vais m'organiser pour<br /> être en forme ce jour-là, ou comment trouver une bonne<br /> excuse pour ne pas y aller, qui sera là, avec qui je pourrai<br /> éventuellement discuter, etc.&quot;, enfin beaucoup de questions<br /> arrivent à chaque fois, rien n'est naturel. <br /> <br /> Souvent je fais tout de même l'effort d'y aller, après<br /> une longue préparation mentale. <br /> Mais cela se passe rarement bien, je fais illusion une heure<br /> ou deux, mais après je m'éteins, ma carapace réapparaît et<br /> il devient difficile de communiquer avec moi.<br /> <br /> Et à la fin de la soirée, ses amis me trouvent &quot;bizarre&quot;, &quot;fermé&quot;, et se demandent même ce qu'on fait ensemble ma copine et moi. <br /> Dernièrement, ma copine s'est aussi plainte que je ne faisais<br /> aucun effort. <br /> <br /> Ce fut assez dur pour moi d'entendre cela.<br /> <br /> Je me dis d'un côté qu'elle a un peu raison, je m'intéresse<br /> assez rarement aux gens avec qui je ne sens pas directement<br /> une affinité ou un centre d'intérêt ou qui ne sont pas aspie<br /> comme moi et qui parlent de tout et de rien sans arrêt pour éviter tout temps<br /> mort alors que j'ai besoin de ces temps morts pour me ressourcer.<br /> <br /> Aussi, si je ne vais pas à cette soirée, je vais me retrouver seul <br /> (je viens d'arriver à Paris et j'y ai très peu d'amis) et je vais<br /> toujours me demander s'il aurait pas mieux fallu y aller à cette<br /> soirée (mon esprit ne va pas me laisser tranquille). <br /> Pour moi, je trouve trop facile de me dire, je suis aspie donc<br /> j'ai le droit de pas aller à la soirée et je culpabilise donc beaucoup.<br /> Je suis capable d'aller à cette soirée, de faire bonne impression (et je me dis aussi qu'il y a une probabilité non nulle que j'y trouve des personnes que je trouve intéressantes) mais cela me demande juste beaucoup d'efforts et je n'en suis pas tous les jours capable. Tout cela <br /> crée un grand questionnement. <br /> Ce n'est pas comme si vous étiez estropié et qu'on vous demandait<br /> de courir 10 kilomètres, mais plutôt comme si vous boitiez et qu'on vous demandait de courir 10 kilomètres ; vous en êtes capables, vous avez même envie de faire ces dix kilomètres, mais c'est juste beaucoup plus dur que pour les autres. <br /> <br /> Donc, comment gérer ses situations restent un mystère pour moi<br /> . <br /> <br /> Thibaut
Répondre
S
Coucou Thibaut <br /> <br /> Si tu le permets je vais te tutoyer<br /> <br /> Une question : si tu étais célibataire, est-ce-que spontanément tu sortirais les vendredis ou samedis soirs? Est-ce-que tu ferais la démarche de réunir des amis et d'aller à leur rencontre dans un bar? Si la réponse est négative, alors cela veut bien dire qu'en y allant tu fais un effort pour ta copine. Tu fais un compromis. <br /> <br /> Le syndrome d'Asperger est avant tout un &quot;handicap&quot; social. Ça n'est pas parce que nos difficultés sont invisibles, ou que l'on est capables de s'adapter à tel point que l'on peut parfois les surmonter, qu'elles n'existent pas. Je crois qu'aller indéfiniment contre sa nature, alors même que les autres ne valorisent pas nos efforts, ne peut qu'être source de souffrance. <br /> <br /> On ne dirait pas à un gaucher &quot;mais fais un effort, écris de la main droite, tu en es capable après tout!&quot; Quel intérêt? Il est gaucher, il a son mode de fonctionnement. Certes il est capable d'écrire de la main droite, mais Dieu quelle galère! Qui voudrait lui imposer ça? Pour l'autisme c'est pareil. <br /> <br /> J'espère avoir été claire. Pour moi il est tellement évident qu'il faut respecter sa nature profonde (et je ne m'imposerai plus jamais ce genre de &quot;soirées&quot;) que je n'arrive même plus à expliquer pourquoi :p ça coule de source<br /> <br /> Bon courage<br /> Julie
Z
Laisse les penser ce qu'ils veulent.<br /> Personnellement, je n'aime pas non plus m'éterniser en soirée (surtout quand il y a plus de trois personnes) à moins que, chose assez rare cependant, il s'y passe quelque chose de vraiment intéressant qui fasse que je ne voit pas l'heure passer. Mais généralement, je suis comme toi, je me fixe un créneau maximum (du genre bon, si j'y vais à 21h et que je part vers 00h grand max ça sera déjà pas mal) et le simple fait d'avoir cette limite m'aide beaucoup à ne pas regarder l'heure toute les 5minutes en me disant &quot;bon, est-ce que je suis restée suffisament longtemps ? est-ce que je peux y aller maintenant ou pas, parce je suis fatiguée !&quot;. Et oui, parfois on me dit &quot;roh bah tu part super tôt, reste encore un peu !&quot; et moi de dire &quot;non, vraiment désolé mais là, je suis super claquée, faut que je me lève, mon chat à besoin de moi, mon copain va s'inquiéter, va y'avoir un tremblement de terre si je rentre pas...&quot; et j'en passe, jusqu'à ce qu'on me lache les baskets et qu'on arrête de me culpabiliser de ne pas tenir autant la route que les autres. J'suis pas très endurante, et alors ? déjà je suis venue, alors soyez contents, j'aurais très bien pu vous dire &quot;non&quot;, et ne pas venir du tout. Mais voilà, j'ai estimé que ça vallait bien le coup que je fasse un effort, c'est pas pour me le faire regretter après. <br /> <br /> J'en connais même qui me traitent de &quot;mémé&quot;, et qui me disent que les soirée &quot;hype&quot; (sous entendu, qui valent le coup) ne commencent pas avant 22h et ne se terminent qu'au petit matin. What ? Dans tes rêves mon coco. Je vais surment pas me rendre malade pour correspondre à l'idée que tu te fait des choses comme elles doivent être. Tu n'est pas moi, je suis pas toi, chacun à sa place s'il te plait. Merci.<br /> <br /> Et encore, j'ai la chance que mon compagnon de route soit comme moi à ce niveau, et que d'un commun accords on s'en aille au même moment. Et il s'en tape de ce que les autre peuvent bien penser, et il a raison après tout. Zut. Oui j'aime bien voir un peu des gens que j'apprécie, mais à petite dose, j'ai besoin ensuite de me retrouver seule (quand je dis ça je ne compte pas mon n'amoureux dedans, parfois j'ai même l'impression que nous somme une seule et même personne mais c'est un autre sujet) de souffler, de relacher les barrières, d'être moi même quoi. Et les personnes que je cotoie l'ont bien compris, et il ne nous en portent pas rigueur du tout (voir même suivent notre exemple au bout du compte).<br /> <br /> Tant pis pour eux s'il ne sont pas capable de comprendre et d'accepter qu'on ne soit pas tous égaux face à ce genre de choses. C'est dommage mais c'est comme ça, et je vois pas pourquoi on devrait avoir à se le reprocher.
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N
aspie pardon. aspergés c'est avec le tuyau d'arrosage
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S
Non je n'ai pas essayé, je ne suis pas favorable à la médication. On m'avait proposé notamment de participer à l'essai clinique sur le Burinex mais j'ai refusé
N
Quel effet sur 72h 2x20mg de paroxetine a-t-elle sur les aspies ? As-tu déjà essayé ?
S
A fleur de peau en effet : l'hypersensibilité est une des caractéristiques du SA. <br /> A l'époque je ne leur rentrais pas dedans car je n'étais pas encore diagnostiquée officiellement + il s'agissait des amis de mon compagnon et lui était très sensible à leur regard. Je pouvais difficilement me permettre de me les mettre encore plus à dos! Néanmoins aujourd'hui les choses sont différentes, ne serait-ce que parce que je ne m'impose plus ce genre de soirées!! NEVER AGAIN

Présentation

  • : Le blog de emoiemoietmoi
  • : émoi émoi et moi... Le blog porte bien son nom! Il est avant tout centré sur...moi, ma petite vie, mes coups de gueule, mes envies. J'essaye d'apporter un certain éclairage sur le syndrome d'Asperger trop méconnu en France. Avec humour, toujours. // Ce blog est protégé par les droits d'auteur. Toute reproduction, diffusion, publication partielle ou totale est interdite sans l'autorisation écrite de l'auteur.

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